La semaine passée, les magistrats avaient ordonné à la police d'inspecter le cabinet de Giuseppe Spinelli à Segrate près de Milan (nord), mais les agents avaient trouvé porte close, ces bureaux étant considérés comme faisant partie de l'activité de député de M. Berlusconi, ce qui rend obligatoire une autorisation spéciale de la Chambre. Dans son document, le parquet dit disposer d'«amples éléments de preuve qui ressortent de l'enquête» sur les logements octroyés par M. Berlusconi, 74 ans, aux jeunes femmes qui participaient aux fêtes dans sa résidence d'Arcore, près de Milan (nord).
Dans un quartier chic
Le parquet cite notamment des déclarations de Ruby datant du 3 août selon laquelle «certaines des jeunes femmes qui participaient aux (fêtes) recevaient de Silvio Berlusconi la disponibilité gratuite d'appartements situés à Milano Due», un quartier chic de Milan. Ruby, de son vrai nom Karima El Mahroug, «a fréquenté Arcore entre février et mai 2010», selon le parquet qui dit en avoir la preuve à travers la trace laissée par ses téléphones portables.
Les médias ont multiplié ce week-end les reportages dans ce quartier chic, construit dans les années 70/80 par M. Berlusconi, à l'époque entrepreneur du bâtiment. Ils ont constaté qu'y habitent de nombreuses starlettes qui ont fait carrière sur les chaînes privées du magnat. S'il était renvoyé en justice, M. Berlusconi risquerait de six mois à trois ans de prison pour prostitution de mineure et de six à douze ans pour abus de fonction.
Berlusconi a tenté de se défendre dimanche à la télévision
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel