Selon «La Provence» qui a eu accès à l'enquête et le «Canard Enchaîné» de mercredi, des écoutes téléphoniques et une série de rapprochements ont permis de découvrir que l'auteur de l'ouvrage était un ancien truand marseillais, Jacques Cassandri, fiché au grand banditisme et condamné pour «proxénétisme, complicité de vol aggravé par extorsion de fonds et association de malfaiteurs». Persuadé que 34 ans après les faits il ne risquait plus rien, Jacques Cassandri a écrit le livre, qui mettait à mal le rôle de Spaggiari et se désignait comme le «cerveau».
Onze personnes interpellées
Si les faits liés au braquage sont effectivement prescrits au regard de la justice, une commission rogatoire délivrée par le juge d'instruction marseillais Charles Duchaine a abouti à l'ouverture d'une enquête pour «recel, blanchiment en bande organisée et non-justification de ressources».
Les enquêteurs passent au crible le patrimoine de la famille Cassandri, qui possède plusieurs établissements, restaurants et clubs privés dans la cité phocéenne, ainsi qu'en Corse, à Calvi. Ils pensent qu'une partie de l'argent du «casse» a pu être réinvesti dans ces «affaires». Onze personnes ont été interpellées lundi et neuf autres mardi à Marseille et en Corse. Les gardes à vue devraient durer jusqu'à jeudi soir.
Authors: L'essentiel