En 2009, environ 1 000 personnes avaient obtenu ce statut, crée par le changement de la loi au 1er janvier 2009. Avant cette date, seules 170 personnes par an obtenaient la citoyenneté luxembourgeoise.
À 30 ans, ce nouveau citoyen luxembourgeois ne s'est pas précipité pour officialiser sa démarche, même si il en avait la possibilité depuis ses 18 ans. «J'ai entamé les démarches lorsque j'ai inscrit mon fils, j'en ai profité pour faire d'une pierre deux coups.» Un acte d'intégration volontaire que certains estiment paradoxal.
«Je ne me suis jamais vraiment intéressée à la politique»
«C'est tout simplement illogique de devoir demander la double nationalité pour les personnes qui, comme moi, sont nées au Grand-Duché, assure Romina, 20 ans, née de parents français et italien. Je connais les coutumes du pays, ses habitudes, je parle la langue et pourtant je ne l'ai pas été officiellement pendant longtemps.»
Autre verrou levé récemment, l'accès des étrangers aux élections communales. Pourtant, pour ces anciens étrangers, la politique semble ne pas être la motivation principale. «Je ne me suis jamais vraiment intéressée à la politique, assure Alice, une philippino-luxembourgeoise, mariée à un Luxembourgeois depuis douze ans. Même si le vote aux élections est un obligation, c'est surtout pour moi une opportunité.»
Et quant au fait de se présenter aux élections communales, en temps qu'étranger, le besoin parmi les nouveaux citoyens luxembourgeois semble ne jamais s'être fait ressentir. «Je ne me suis jamais senti exclu au Grand-Duché, assure Marco, 38 ans, qui vient lui aussi de recevoir ses papiers luxembourgeois. Je trouve en revanche élémentaire qu'un bourgmestre parle luxembourgeois, car les vrais Luxembourgeois aiment qu'on parle leur langue.»
Kerstin Smirr/L'essentiel Online avec Jmh
Authors: L'essentiel