Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a indiqué peu après 20H00 (18H00 GMT) sur la chaîne France 2 qu'"il y a aujourd'hui, en ce moment même (...) des tractations" entre Laurent "Gbagbo et ceux qui l'entourent encore", le représentant du secrétaire général des Nations unies Choi Young-jin et l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire.
«Je ne reconnais pas la victoire de Ouattara. Pourquoi voulez- vous que je signe ça ?», a répondu M. Gbagbo à la chaîne de télévision française LCI. Il faisait allusion aux pressions de la France et de l'ONU qui lui demandent, selon Paris, de signer un document dans lequel il renonce au pouvoir en Côte d'Ivoire et reconnaisse M. Ouattara comme président du pays. «Je trouve absolument ahurissant que la vie d'un pays se joue sur un coup de poker de capitales étrangères», a-t-il dit, accusant son rival de ne pas vouloir négocier avec lui «parce qu'on compte sur les forces armées étrangères».Interrogé peu auparavant lors de son audition à l'Assemblée sur la possibilité pour le président ivoirien sortant de rester en Côte d'Ivoire, M. Juppé avait répondu: "C'est aux autorités ivoiriennes d'en décider. Nous avons demandé à l'Onuci d'assurer sa sécurité physique et celle de sa famille". Son collègue à la Défense, Gérard Longuet, avait de son côté affirmé, également devant l'Assemblée, que les proches de Laurent Gbagbo pourraient être accueillis par d'autres pays africains.
Le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo se serait rendu et aurait demandé la protection des Nations unies, selon un document interne de l'Onu, expliquait Reuters quelques minutes plus tôt. Peu auparavant, quatre chars et plusieurs véhicules blindés de transport de troupes de l'armée française, suivis d'un véhicule de la Croix-Rouge arborant un drapeau blanc, avaient franchi les ponts reliant le nord et le sud d'Abidjan, ponts jusqu'alors contrôlés par les fidèles de Gbagbo.
L'essentiel Online avec agences
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