Les restes du corps de la jeune fille tuée en janvier près de Pornic ont été identifiés.
L'autopsie pratiquée dimanche sur le tronc humain découvert samedi dans un étang entre Nantes et Pornic, après trois mois de recherches, «a sans surprise confirmé» qu'il s'agissait bien de celui de Laetitia Perrais, a indiqué le procureur de Nantes, Xavier Ronsin.
La tête et les quatre membres de Laetitia, 18 ans, avaient été retrouvés par les gendarmes le 1er février dans un autre étang, à une cinquantaine de kilomètres du lieu de sa disparition, le 18 janvier à la sortie du restaurant où elle travaillait, à la Bernerie- en-Retz.
«Ce n'est pas un réconfort, mais c'est vraiment une délivrance», a commenté Gilles Patron, père d'accueil de Laetitia. «On pourra, maintenant que nous avons le corps entier, procéder à son inhumation et commencer le deuil», a-t-il ajouté.
Crise sans précédent
Le principal suspect du meurtre de Laetitia, arrêté le 20 janvier, a été inculpé deux jours plus tard pour «enlèvement suivi de mort». Mais le chef de «viol», initialement inclus dans le motif d'ouverture d'information judiciaire, n'a pas été retenu. L'homme a toujours refusé de coopérer avec les enquêteurs et d'indiquer où il avait dissimulé le corps.
Cette affaire avait provoqué une crise sans précédent entre le pouvoir et la justice. Le président Nicolas Sarkozy avait en effet évoqué le 3 février des «dysfonctionnements graves» des services de police et de justice. Ils étaient à l'origine, selon lui, de la remise en liberté de l'inculpé, plusieurs mois avant le drame.
A la suite de ces déclarations, les magistrats de Nantes avaient décidé la suspension des audiences, suivis quelques jours plus tard par leurs homologues de nombreuses autres juridictions.
(L'essentiel Online/AFP)
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