> Crise en Côte d'Ivoire Gbagbo a été arrêté par les pro-Ouattara
Lundi, 11 Avril 2011 15:01

Crise en Côte d'Ivoire Gbagbo a été arrêté par les pro-Ouattara

Crise en Côte d'Ivoire Gbagbo a été arrêté par les pro-Ouattara

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi dans sa résidence d'Abidjan par les forces de son rival Alassane Ouattara et non par les forces spéciales françaises, a-t-on appris de source diplomatique française. Des tirs d'hélicoptères vers le palais présidentiel se sont fait entendre. Des combats ont ensuite eu lieu aux alentours du palais. Une arrestation qui devrait mettre fin à une longue période d'incertitude, de violences et de massacres.

La crise en Côte d'Ivoire a commencé lors du second tour des élections présidentielles entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. C'était en novembre dernier. Les deux protagonistes s'accusent dès le départ d'avoir empêché mutuellement la bonne tenue des élections dans certaines régions. Début décembre, la Commission électorale tranche. Alassane Ouattara a remporté les élections avec 54,1% de voix de préférence. Directement, l'ONU reconnait la victoire d'Alassane Ouattara.

L'ONU vote la résolution 1975

La riposte ne se fait pas attendre. Le lendemain, Laurent Gbagbo s'auto-proclame vainqueur des élections avec 51,45%. Il s'applique à la création d'un gouvernement. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) suspend la Côte d'Ivoire et, de concert avec l'Union africaine, demande à Laurent Gbagbo de rendre le pouvoir. Le président auto-proclamé fait la sourde oreille. Le jour de Noël, la CEDEAO menace d'user la force pour déloger Laurent Gbagbo de palais présidentiel.

La violence à Abidjan monte d'un cran durant le mois de février. Tout s'emballe fin mars. Le 28, les forces fidèles à Alassane Ouattara lancent une offensive vers le sud du pays. En quatre jours, les troupes d'Alassane Ouattara prennent le contrôle d'une grande partie du pays. Deux jours plus tard, l'ONU vote la résolution "1975".

ONG et ONU constatent des massacres

Cette résolution demande à Laurent Gbagbo de s'en aller. Elle donne aussi un mandat à l'ONUCI d'utiliser tous les moyens pour protéger les civils et prévenir l'usage d'armes lourdes. Le lendemain, les troupes pro-Ouattara entre dans la capitale économique Abidjan. Les combats avec les forces républicains pro-Gbagbo montent en intensité.

Des ONG et l'ONU relatent le massacre de nombreuses personnes dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire. Les forces françaises Licorne et l'ONUCI dirigent des frappes sur des camps militaires et des stocks d'armes proches de la résidence de Laurent Gbagbo à Abidjan. Début avril, les troupes pro-Ouattara lancent l'assaut au palais présidentiel. Sans succès. Un blocus autour du palais se met en place. La fin de l'ère Gbagbo semble proche. Jusqu'à cette annonce d'un conseiller de Laurent Gbagbo comme quoi il ne "partira pas".

Gbagbo remis aux mains de la rébellion

Riposte des forces pro-Gbagbo, le quartier général d'Alassane Ouattara à Abidjan est attaqué. Les Casques bleus contre-attaquent. Le camp Ouattara presse l'ONU et la France de "neutraliser les miliciens à la solde de Laurent Gbagbo et de remettre à la justice le candidat battu". Des tirs de l'ONU et de la France ont eu lieu depuis dimanche afibn de "neutraliser les armes lourdes du camp Gbagbo".

Ce lundi, les troupes Licorne s'approchent du palais présidentiel. Des blindés de la force française Licorne et de l'ONU étaient déployés lundi à la mi-journée à Abidjan sur un boulevard menant à la résidence du président ivoirien sortant. Les hélicoptères français ont à nouveau tiré sur la résidence de Laurent Gbagbo. Des combats ont ensuite commencé aux alentours du palais. Il a été arrêté ce lundi après-midi par les forces spéciales françaises. Laurent Gbagbo a été remis aux forces de la rébellion.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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