> Drame rue de Bouillon «Combien de morts faudra-t-il au M Club?»
Lundi, 11 Avril 2011 20:01

Drame rue de Bouillon «Combien de morts faudra-t-il au M Club?»

Drame rue de Bouillon «Combien de morts faudra-t-il au M Club?»

Alors que le gérant du M Club se dédouane de toute responsabilité dans la mort d'un jeune homme de 24 ans ce week-end et que les autorités s'interrogent sur une éventuelle fermeture administrative, les habitués de la boîte de nuit ont des visions bien différentes de l'ambiance qui règne au sein de la rue de Bouillon.

Pour Sam*, un professionnel de la nuit, contacté lundi par L'essentiel Online, les événements survenus sont en partie liés au fait que «la discothèque est un grand espace dans lequel pas moins de 1 200 personnes peuvent évoluer, ce qui laisse forcément place à quelques débordements.» Un élément spatial qui n'explique cependant pas à lui seul les violences mortelles survenues à deux reprises dans la boîte de nuit de la capitale.

Des jeunes de 15-16 ans très vite saouls

«Malgré ces difficultés, je n'ai jamais catalogué le M Club comme un endroit violent ou propice à la bagarre», affirme le jeune homme. Un sentiment que partage également Paul*, habitué des soirées du vendredi, pour qui sortir au M Club est synonyme de rencontre «avec des gens qui ne sont pas dangereux mais qui aiment se la jouer». Pour lui, le problème réside dans le fait que «les tensions entre communautés ressortent de temps en temps».

Deux points de vue modérés que ne partagent absolument pas Bob*, DJ au Luxembourg depuis sept ans. «L'un des problèmes de cette boîte c'est la présence de jeunes de 15-16 ans qui sont rapidement bourrés. À chaque fois que j'y suis allé, je suis tombé sur des jeunes totalement saouls dans un coin, et dont certains étaient en sang.» Et pour le noctambule de 26 ans, la sécurité, vantée par le gérant, serait loin d'être irréprochable. «De ce que j'ai vu, je ne suis pas certain que les vigiles fassent tout le temps leur job, ils sont parfois plus là pour être présents que pour assurer la sécurité.»

Et pour tenter de faire bouger les choses, le jeune homme et ses amis entendent créer un groupe Facebook demandant la fermeture administrative du M Club. Objectif affiché pour Bob: «Obtenir la fin de cette boîte de nuit, car je ne comprends pas qu'on déplore un deuxième mort dans le même établissement. Changer juste le nom d'un club ne sert à rien, surtout si on garde la même direction. Combien de mort faudra-t-il pour que les choses bougent?»

Jmh/L'essentiel Online avec cm

*Tous les prénoms ont été changés

Authors:

pour en savoir plus...

Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
back to top