Pour assurer son approvisionnement énergétique, le Luxembourg avait recours, en 2010, à 23,1% d'énergies renouvelables, issues principalement des ressources hydraulique, éolienne, biothermique et solaire du Grand-Duché. Un approvisionnement qui place le Luxembourg parmi les bons élèves européens, loin devant l'Allemagne (16%), la France et la Belgique (14%). Mais que se passerait-il si le gouvernement décidait, à partir de demain, de couvrir ses besoins uniquement au travers de ces énergies vertes?
En se basant sur les besoins actuels du pays, les différentes options sous-entendent des changements radicaux, en particulier dans l'aménagement du territoire. Ainsi, si le choix se portait sur l'énergie éolienne, il ne faudrait pas moins de 1 527 éoliennes pour répondre à la demande. Contre les 43 actuellement en service. Un chiffre équivalent à près de dix fois la taille de l'actuel plus grand parc éolien off-shore au monde, situé au large du Danemark.
L'équivalent de la taille de Luxembourg-Ville en panneaux photovoltaïques
Regroupées, les machines occuperaient un espace de 31 km², soit environ 2% de la surface du pays. Mises bout à bout, toutes ces machines représenteraient quelque 730 km, soit approximativement la distance entre Luxembourg et Berlin. Si le choix se portait sur l'énergie photovoltaïque, les surfaces nécessaires seraient encore plus importantes. En effet, pas moins de 57,2 km² de panneaux devrait être exclusivement réservés à l'approvisionnement énergétique national, soit un peu plus que la surface de Luxembourg-Ville.
Mais ces deux scénarios imaginaires seraient peu réalisables au Luxembourg, selon plusieurs experts, consultés mercredi par L'essentiel Online. Et ce, aussi bien pour des questions de gestion des réseaux de distribution, que pour l'aspect aléatoire des rendements lié à la nature de la source d'énergie. Sans oublier le manque de surfaces disponibles au Grand-Duché.
(Jmh/L'essentiel Online)
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