La réforme de la Poste ne fait décidément pas l'unanimité. Après le syndicat des facteurs, c'est la direction des P&T qui rejette certains points. Ainsi, l'entreprise s'oppose à la distribution du courrier le samedi. «Cette extension ne se justifie aucunement, considérant l'absence d'une demande des consommateurs», écrit le directeur des P&T, Marcel Gross, dans un avis rendu au ministère de l'Économie au nom du conseil d'administration. Il déplore «l'impact social négatif pour les nombreux agents de tri et de distribution». D'autant que faire sortir les facteurs le samedi aurait «un surcoût majeur d'environ 9 millions par an» pour les P&T.
Le «service universel», qui reste flou dans le texte, engendrerait lui aussi un surcoût important pour une entreprise aux «finances déjà tendues». Or, «aucun financement des obligations du service universel» n'est prévu, avant 2020. «Bien trop tardivement» alors que les P&T en seraient prestataires dès 2013. La direction propose qu'une compensation financière soit mise en place dès l'entrée en vigueur du service universel.
Jérôme Wiss
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