Fermeture immédiate de Cattenom en cas d'échec, même partiel, aux stress-tests prochainement mis en place et assimilation des autorités allemande et luxembourgeoise dans les instances de surveillance de la centrale. Voici les deux principaux points de l'accord trouvé mercredi matin entre les représentants de la Grande Région, réunis à Metz, dans le cadre d'un sommet extraordinaire sur la question du nucléaire.
Un accord destiné à impliquer plus fortement les pays limitrophes de la centrale dans la gestion d'une énergie que Jean-Claude Juncker ne considère pas «comme une source d'énergie porteuse d'avenir, mais comme une source de transition.» Selon le Premier ministre luxembourgeois, cet accord était une nécessité pour les pays réunis autour de la table, dont le Luxembourg, «qui n'est pas copropriétaire de la centrale de Cattenom, mais qui en est le codétenteur du risque.»
Aucun représentant de la Grande Région lors des stress-tests
Concrètement, les quatre pays de la Grande Région seront impliqués étroitement au sein de la commission locale d'information de Cattenom, l'instance chargée de l'information sur la sûreté nucléaire de la centrale lorraine. Un changement dans le mode de surveillance de la centrale qui répond à une demande formulée officiellement par le gouvernement luxembourgeois le 21 mars dernier.
Mais au-delà de cet engagement, dont les modalités précises d'application n'ont pas encore été dévoilées, d'autres questions restent en suspens. Ainsi, Jean-Claude Juncker et Peter Müller, ministre-président de la Sarre, veulent engager un débat sur la durée de vie de Cattenom, même en cas de réussite aux stress-tests. Objectif: fixer une date de fin d'activité pour la centrale, afin de permettre la mise en place d'énergies alternatives. Aucune date pour ce débat n'a été fixé.
Le ministre-président sarrois a pour sa part regretté que les tests effectués sur la centrale de Cattenom ne puissent être faits en présence des représentants des quatre pays concernés par l'éventuel nuage radioactif. Une déception résumée par le Premier ministre luxembourgeois. «Si un accident survenait à Cattenom, il faudrait évacuer la population, ce qui mettrait le pays sur les genoux, économiquement et socialement.»
Jmh/L'essentiel Online avec JW
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