> Programme 2011-2014 Les mesures d'austérité seront maintenues
Vendredi, 29 Avril 2011 16:34

Programme 2011-2014 Les mesures d'austérité seront maintenues

Programme 2011-2014 Les mesures d'austérité seront maintenues

«À politique inchangée et selon des hypothèses de croissance optimistes, le Luxembourg connaîtra encore un déficit de 397 millions d’euros en 2014». C’est en substance ce qu’il faut retenir des propos du ministre des Finances, Luc Frieden (CSV), vendredi. En se basant sur une croissance économique de 3,2 % à 4 % du PIB (Produit intérieur brut), un baril de pétrole à 114 dollars et une croissance de l’emploi comprise entre 1,9 % et 2,5 %, le Luxembourg n’atteindrait pas l’équilibre budgétaire en 2014, selon les prospectives du ministère des Finances.

Ceci, malgré un scénario jugé «optimiste» par Luc Frieden et son homologue de l’Économie, Jeannot Krecké. Il faut donc comprendre entre les lignes que l’impôt de crise sera maintenu l’année prochaine et qu’on s’achemine vers une nouvelle modulation de l’indexation automatique des salaires et des pensions. Voire même à de nouvelles coupes budgétaires dans les transferts sociaux ou une hausse des impôts. En effet, selon les calculs réalisés par les ministères des Finances et de l’Économie, la dette publique du Luxembourg va continuer à croître.

Estimée à 7,6 milliards (soit 18,4 % du PIB) en 2010, la dette atteindra, en 2014, 11,8 milliards d’euros soit 22,7 % du PIB. Le trou sera toujours creusé par l’Administration centrale (les services de l’État) avec en moyenne un déficit situé autour de 1,3 milliard d’euros chaque année. Ce programme de stabilité, accompagné du programme national de réforme dans le cadre de la stratégie Europe 2020, sera envoyé samedi à la Commission européenne à Bruxelles. Le Luxembourg, comme les 26 autres États membres de l’UE, recevra en retour une série de recommandations de la Commission dans l’élaboration du budget de l’État 2012 pour le mois de juillet.

Le ministre des Finances, Luc Frieden, a aussi dévoilé les chiffres du budget de l’administration centrale pour le 1er trimestre 2011. Les recettes ont augmenté de 16,9 % par rapport à 2010 (3 milliards d’euros contre 2,6 milliards l’an passé). Toutefois, le différentiel entre recettes et dépenses reste négatif. L’État accuse un déficit de 171,7 millions d’euros pour les trois premiers mois de l’année.

Patrick Théry

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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