> Pétition contre Cattenom «L’inertie est plus grande au Luxembourg»
Mardi, 03 Mai 2011 12:00

Pétition contre Cattenom «L’inertie est plus grande au Luxembourg»

Pétition contre Cattenom «L’inertie est plus grande au Luxembourg»

Avec quelque 30 000 signatures demandant l’arrêt de la centrale de Cattenom, les quatre villages allemands de Perl, Merzig, Mettlach et Rehlingen-Siersburg font figure de tête de proue de la lutte anti-nucléaire dans la Grande Région. Un chiffre d’autant plus impressionnant que dans ces quatre villages, près de 50% des habitants ont apposé leur signature en bas de cette pétition. Mais même si 65 communes luxembourgeoises se sont engagées dans le front anti-Cattenom, la mobilisation au Grand-Duché est loin d’atteindre un niveau record.

Preuve en est le nombre de signatures recueillies sur le site stopatom.lu, le site sur lequel se trouve la pétition: 2 877. Mais pour Henri Cox, député vert et bourgmestre de Remich, à l’initiative de la pétition luxembourgeoise contacté par L’essentiel Online, ce chiffre ne représente pas tout à fait la réalité.

Éviter la démobilisation

«Je sais actuellement que nous sommes au-dessus des 4 000 signatures, puisque tout ne se passe pas uniquement sur Internet. Des organisations et des associations ont ainsi réuni plusieurs centaines de noms et quelque 10 000 personnes ont participé sur les listes municipales.» Selon le député, 55 des 3 150 habitants de Remich et 300 des 3 340 habitants de Frisingen ont ainsi apposé leur signature à la pétition luxembourgeoise. Un chiffre qui reste tout de même bien loin des 50% de signature atteint dans les quatre communes allemandes, située juste de l’autre côté de ma frontière.

Un paradoxe alors même que plusieurs milliers de Luxembourgeois étaient présents lors de la manifestation du lundi de Pâques au pied de la centrale. «L'opposition est là, mais l'inertie est plus grande, précise Henri Cox. Même si les gens sont contre Cattenom, ils n'ont pas le réflexe de mettre immédiatement à signer la pétition. Le danger réside dans le fait que la mobilisation faiblisse, comme cela s’est passé après Tchernobyl.»

La collecte des signatures au Luxembourg se poursuivra jusqu’à la fin du mois de juin. Elles seront alors regroupées avec celles des pays de la Grande Région avant d’être transmises au président de la République et à EDF, gérant de la centrale de Cattenom.

Sarah Brock/L'essentiel Online

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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