«Coucou tout le monde! Méga-surprise: nous sommes partis en urgence aux USA, dans des conditions très particulières que nous vous expliquons ci-dessous». C'est sous cette forme de Xavier Dupont de Ligonnès, principal suspect dans la quintuple meurtre de Nantes, débute une lettre de cinq pages envoyée à neuf membres de sa famille. Dévoilée dans son intégralité ce jeudi matin par la radio française RTL, la lettre contient quelques instructions destinés aux proches, sur un ton relativement léger.
«Au moment où vous lisez cette lettre, nous ne sommes plus en France et ne pourrons y revenir pendant un temps encore indéterminé (quelques années)», en raison d’un programme de protection des témoins du gouvernement américain dans le cadre d’une affaire de drogue. Toute la famille est donc transférée aux États-Unis», explique le père de famille, toujours recherché comme témoin dans l'enquête. «Quand vous lirez ce courrier, nous "n'existerons plus" officiellement en tant que Français.» Bien qu'il ne précise pas la localisation de leur nouvelle demeure, Xavier Dupont de Ligonnès précise qu'«il y fait chaud la plupart du temps et il y a de la bonne musique».
«PS: inutile de s'occuper des gravats entassés sous la terrasse»
De l'absence de communication des membres de sa famille en passant par les deux labradors de la famille, le fugitif apporte des explications sur tous les points. Et il va même jusqu'à apporter des précisions pour que les biens matériels soient répartis. Seule exception: «La C5 étant invendable, elle a été refilée pour pièces au père d'un ami d'Arthur». Or c'est ce véhicule qui a été retrouvé dans le Var et qui constitue la dernière trace matérielle de sa présence en France au jour d'aujourd'hui.
«Prenez bien soin de vous tous. Nous aurons tellement de choses à vous raconter plus tard», lance-t-il, signant «Xavier, Agnès, Arthur, Thomas, Anne et Benoît (le plus dur va être de nous habituer à nos nouveaux noms...!)». Et le père de famille termine sa lettre par un post-scriptum lourd de sens. «PS: inutile de s'occuper des gravats et autres bazars entassés sous la terrasse». Or, c'est à cet endroit précis que les corps de son épouse et de ses quatre enfants ont été retrouvés, le 21 avril dernier.
(Jmh/L'essentiel Online)
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