> Chiffres de la délinquance Les policiers ont été moins violentés en 2010
Mardi, 17 Mai 2011 14:00

Chiffres de la délinquance Les policiers ont été moins violentés en 2010

Chiffres de la délinquance Les policiers ont été moins violentés en 2010

En 2010, 331 actes de violence ont été recensés contre les policiers luxembourgeois, selon les chiffres publiés mardi par Jean-Marie Haldsorf, ministre de l'Intérieur, en réponse à une question parlementaire. Une première depuis 2004. En 2009, l'ensemble des violences enregistrées contre les forces de l'ordre étaient ainsi chiffrées à 352.

Mais derrière cette baisse réelle du nombre total d'actes violents se cache deux réalités bien différentes. Alors que le nombre d'actes de rébellion est passé de 142 en 2009 à 114 en 2010, soit une baisse de 24%, celui du nombre d'outrage à agents ne cesse de croître. 217 outrages ont ainsi été enregistrés en 2010, contre 210 en 2009 et contre 95 en 2001.

«Nous devons nous adapter à ces violences»

«Tout comme les chiffres de la délinquance générale, les violences contre les policiers répondent à l'évolution de la société, assure VCic Reuter, porte-parole de la police grand-ducale, contacté mardi par L'essentiel Online. Les policiers sont victimes, tout comme les instituteurs ou les chauffeurs de bus du développement de la crise de l'autorité. La hausse de la population, la hausse du nombre de policiers et le fait que les forces de l'ordre arrivent plus rapidement sur place qu'il y a 10 ans par exemple expliquent aussi en partie ces chiffres.»

Même son cloche de la part des syndicats, qui soulignent pour leur part, les efforts mis en place dès la formation des policiers pour tenter de limiter le phénomène. «Tous les ans nous condamnons ces violences, mais nous devons nous y adapter, indique Albert Ressel, président du syndicat de la police grand-ducale, contacté mardi par L'essentiel. Un cours dirigé par un psychologue a été mis en place à l'école de police pour apprendre aux jeunes recrues à désamorcer les situations. Car aujourd'hui, un simple contrôle peut très vite dégénérer.»

Dans sa réponse parlementaire, Jean-Marie Halsdorf indique ainsi que «la Direction générale de la police est actuellement en train d'analyser le phénomène sous différentes facettes et étudie différentes possibilités de réaction.» Une analyse de l'évolution des comportements basée «non seulement sur les expériences des polices de pays voisins, mais également sur des conclusions tirées lors d'une journée de formation des responsables de la police.»

(Jmh/L'essentiel Online)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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