> Commission européenne Viviane Reding au chevet des victimes
Mercredi, 18 Mai 2011 18:00

Commission européenne Viviane Reding au chevet des victimes

Commission européenne Viviane Reding au chevet des victimes

«Je veux que la victime soit au centre des préoccupations», a-t-elle affirmé à l'occasion d'une conférence de presse au cours de laquelle elle a présenté une série de «normes minimales à respecter partout en Europe pour assurer plus de respect et plus de protection aux victimes pendant l'enquête et le procès». «Pour la première fois de l'histoire de l'Union européenne, il y a un paquet de mesures pour que les victimes puissent être protégées», a insisté la commissaire, plusieurs témoignages à l'appui.

Ainsi, une jeune femme violée à 17 ans a raconté avoir été obligée d'expliquer au tribunal qu'elle portait une robe courte lorsqu'elle a été agressée et avoir dû supporter être interrogée sur sa vie privée par son agresseur. «Je me suis sentie profondément humiliée. Si j'avais su cela avant, je ne sais pas si j'aurais parlé», a confié cette victime.

Le Royaume-Uni, bon élève

«30 millions de crimes et de délits sont commis chaque année dans l'Union européenne, mais beaucoup ne sont pas relatés parce que les personnes n'ont pas confiance», a souligné la commissaire. «Je suis choquée de voir que dans les États, on s'occupe beaucoup du prévenu. La victime, elle, disparaît. Elle n'a aucun droit, personne ne s'occupe d'elle. C'est injuste», a-t-elle regretté.

Mme Reding demande de reconnaître un droit à l'information pour les victimes, de respecter leur vie privée, de leur éviter tout contact avec les auteurs du délit afin de leur épargner tout nouveau traumatisme et de leur assurer une prise en charge. Le modèle de protection pour l'Union européenne est le Royaume-Uni, a-t-elle annoncé. «C'est l'État où ça fonctionne vraiment le mieux, avec un système qui assure vraiment un soutien aux victimes, avec des mesures de protection fortes, bien financées», a-t-elle expliqué.

Affaire DSK: la présomption d'innocence «est une valeur sacrée»

Mme Reding a refusé de se prononcer sur la procédure engagée aux Etats-Unis contre le directeur général du FMI, le Français Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle. «Je ne veux pas intervenir sur un système judiciaire étranger à l'UE», a-t-elle dit. Mme Reding a toutefois insisté sur la présomption d'innocence. «C'est une valeur sacrée pour nous, elle est intrinsèque à notre système et elle doit être préservée», a-t-elle affirmé.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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