«Demain, je formerai un nouveau gouvernement et immédiatement après je demanderai la confiance au Parlement» a déclaré le Premier ministre socialiste dans une brève allocution télévisée, prenant acte du refus de l'opposition conservatrice de parvenir à un accord pour former un gouvernement d'union nationale. Sous pression des créanciers du pays, M. Papandreou tentait de parvenir à un accord avec l'opposition afin de faire passer un projet de loi budgétaire pluri-annuel, jugé nécessaire pour sécuriser le déblocage d'une nouvelle aide de l'Union européenne et du FMI.
«J'ai fait des efforts constants de coopération» en direction du principal parti d'opposition, Nouvelle démocratie (droite), qui «a considéré l'ensemble de cet effort en termes de communication», et «non pas en termes de politique et de responsabilité nationale», a-t-il déploré. «Avant même que le fonds ne soit discuté, des conditions ont été imposées publiquement qui ne pouvaient pas être acceptées car elles maintiendraient le pays dans une instabilité prolongée» a-t-il lancé.
«Je continuerai sur la même route»
Dans l'après-midi, les télévisions grecques avaient rapporté plusieurs rumeurs sur les conditions supposément imposées par Antonis Samaras, le leader de la Nouvelle Démocratie, pour accepter la formation d'un gouvernement d'union nationale en Grèce. Parmi celles-ci figurait le départ de M. Papandreou, un terme très court de quatre ou cinq mois pour ce gouvernement d'union nationale, une renégociation du memorandum d'accord avec les créanciers du pays et la tenue de nouvelles élections dans la foulée. M. Papandreou a laissé entendre qu'il n'était pas attaché au pouvoir, semblant signifier que ce sont surtout les dernières conditions qui ont été jugées inacceptables.
«J'ai été clair et je n'ai jamais lié ma responsabilité au pouvoir» a-t-il dit. «Je continuerai sur la même route, la route de mon devoir avec le groupe parlementaire du Pasok» (socialiste), a-t-il ajouté. Des milliers de personnes ont manifesté mercredi à Athènes contre les mesures d'austérité contenues dans le projet de loi, comportant notamment hausses d'impôts et privatisations massives.
(L'essentiel Online/AFP)
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