> Crise en Grèce Papandréou mise sur un vote de confiance
Dimanche, 19 Juin 2011 17:00

Crise en Grèce Papandréou mise sur un vote de confiance

Crise en Grèce Papandréou mise sur un vote de confiance

"J'ai demandé le renouvellement de la confiance au gouvernement car le pays se trouve à un point crucial", a déclaré M. Papandréou à l'ouverture d'un débat sur la confiance au Parlement qui sera ponctué par un vote mardi soir. Le Premier ministre socialiste, qui a remanié son gouvernement vendredi afin d'enrayer la fronde déclenchée par son programme d'austérité jusqu'au sein de sa majorité, a assuré "qu'un vote de confiance renforcerait la voix de la Grèce" et l'aiderait à négocier une nouvelle aide.

Marqué par la nomination d'un ténor socialiste et ancien rival de M. Papandréou, Evangélos Vénizélos, au poste clé de ministre des Finances, le nouveau gouvernement va tenter d'apaiser la grogne politique et sociale d'ici au vote crucial sur le plan d'austérité fin juin. Le débat sur le vote de confiance coïncide avec une rencontre des ministres des Finances de la zone euro, dimanche soir et lundi à Luxembourg, qui devraient débloquer une cinquième tranche de crédit de 12 milliards d'euros et permettre au pays de passer l'été.

Prêt insuffisant

Cette tranche fait partie d'un premier plan d'aide de 110 milliards d'euros accordé à la Grèce en 2010 par l'UE et le FMI, en échange d'un premier volet d'austérité. Ce prêt s'avérant insuffisant pour autoriser le pays à revenir se financer sur les marchés en 2012, comme il l'espérait initialement, la zone euro doit débattre également dimanche d'un plan d'aide à plus long terme pour rassurer les marchés financiers qui continuent de parier sur une faillite grecque.

Le Premier ministre grec a vainement appelé l'opposition de droite à se rallier à un "accord national" sur la politique d'austérité. Cette dernière a de nouveau refusé dimanche et réitéré que la solution passait par des élections anticipées. Le gouvernement continue aussi à faire face à la mobilisation de la rue qui reste forte face à la perspective d'une nouvelle cure d'austérité alors que le pays est déjà plongé dans la récession.

Grèves générales

Le puissant syndicat du secteur privé (GSEE) a appelé à une nouvelle grève générale de 48 heures fin juin, lors du vote au Parlement sur le plan d'austérité chiffré à 28,4 milliards jusqu'en 2015. De son côté, le syndicat de la société d'électricité grecque (DEI) doit observer à partir de lundi des grèves de 48 heures reconductibles pour protester contre la privatisation du groupe, prévue d'ici 2012.

Dans une tentative d'apaisement, M. Papandréou s'est engagé à convoquer un référendum en septembre pour faire avancer "les grandes réformes", concernant surtout des réformes "institutionnelles", dont entre autres "le nombre de députés, le financement des partis ou le système électoral". "Dans nos priorités se trouve l'élaboration d'une nouvelle constitution", qui sera faite "après une proposition aux autres dirigeants des partis pour créer une commission de 20 à 25 personnalités indépendantes" pour discuter sur ce sujet, a souligné M. Papandréou.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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