«Le conseil d'administration d'UBS SA proposera l'élection d'Axel Weber au conseil, au cours de l'assemblée générale ordinaire du 3 mai 2012», a indiqué la banque dans un communiqué. Si M. Weber, qui a dirigé la banque centrale allemande de 2004 au 30 avril 2011, est élu, il doit succéder à l'actuel président Kaspar Villiger en 2013, a poursuivi UBS. «Son expérience dans le secteur bancaire et financier international est extrêmement vaste et il se fait fort d'une expérience solide en matière de direction», a estimé M. Villiger au sujet de son successeur désigné.

En tant que président, il devrait recevoir un salaire de base annuel de 2 millions de francs suisses (1,6 million d'euros) et 200 000 titres bloqués pendant quatre ans.

L'ancien patron de la Bundesbank a quant à lui estimé que «deux éléments revêtiront une importance cruciale à l'avenir: la stabilité et une orientation stratégique à long terme» d'UBS. L'établissement zurichois, qui se remet lentement des pertes abyssales subies durant la crise financière, a souligné que M. Weber «a l'intention de rester chez UBS à long terme». En tant que président, il devrait recevoir un salaire de base annuel de 2 millions de francs suisses (1,6 million d'euros) et 200 000 titres bloqués pendant quatre ans. Au cours actuel, ce paquet d'actions vaut 3,1 millions de francs.

«Un spécialiste bénéficiant d'une grande notoriété»

Cette annonce a peu influencé le cours de Bourse d'UBS vendredi, le titre prenant 0,46% à 15,40 francs suisses, sur un marché en hausse de 0,19% à 9h37. Les analystes de Wegelin ont estimé que les investisseurs devraient néanmoins bien accueillir cette nomination, M. Weber étant «un spécialiste reconnu bénéficiant d'une grande notoriété et qui a fait la preuve de sa compétence». Cette annonce devrait également raviver les spéculations autour d'un remplacement de l'actuel directeur général, Oswald Grübel, qui avait pris aux côtés de M. Villiger les commandes du groupe en 2009 en pleine tourmente des «subprime».

Axel Weber était également pressenti par les médias allemands pour prendre tôt ou tard la direction de Deutsche Bank. Les médias du pays spéculent régulièrement sur un départ anticipé l'an prochain du patron suisse de la première banque allemande, Josef Ackermann, un an avant le terme de son mandat.