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Vendredi, 01 Juillet 2011 11:00

Retournement de situation Et si DSK participait à la présidentielle?

Retournement de situation Et si DSK participait à la présidentielle?

Grand favori de l'élection présidentielle d'avril et mai 2012, Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, avait été mis hors-jeu à la mi-mai par les accusations de tentatives de viol sur une femme de chambre, qui lui ont valu d'être arrêté, puis assigné à résidence à New York. Incroyable, inenvisageable jusqu'à jeudi soir, le retour dans la vie politique française de l'ex-patron du FMI ne peut plus être exclu, alors que le Parti socialiste auquel il appartient vient de lancer des primaires pour la désignation de son candidat à la présidentielle.

«C'est un coup de tonnerre qui se produit, cette fois-ci pas dans le même sens», a déclaré l'ex-Premier ministre socialiste, Lionel Jospin. «Dans l'hypothèse où Dominique serait lavé de toute charge, ce que je souhaite évidemment ardemment, ce serait d'abord à lui de se déterminer après un tel choc personnel. Après, ce sera aux socialistes et aux responsables socialistes d'en décider», a poursuivi celui qui fait figure d'autorité morale au sein du parti.

Hollande veut que «toutes les charges soient levées»

Le New York Times affirme dans son édition de vendredi que les procureurs ont désormais des doutes sérieux sur les charges contre DSK et sur la crédibilité de son accusatrice. Une audience fixée dans l'urgence est prévue dans la journée à New York.

Passé le choc de la mise en accusation de DSK, les socialistes français s'étaient organisés pour aller sans lui à la bataille de la présidentielle et défier Nicolas Sarkozy, très probable candidat à sa propre succession. Ils ont lancé mardi, le processus des primaires qui doivent désigner leur candidat à l'élection présidentielle. La dirigeante du parti, Martine Aubry, longtemps hésitante et prête à s'effacer devant DSK, s'est finalement lancée dans ce scrutin ouvert à tous les sympathisants de gauche, qui aura lieu les 9 et 16 octobre.

Les socialistes s'attendaient à un duel entre Martine Aubry et le député François Hollande. La première a demandé vendredi, que la justice américaine établisse «toute la vérité», tandis que son rival a souhaité que «toutes les charges» contre DSK soient levées.

Dépôt de candidature jusqu’au 13 juillet

Le calendrier des socialistes laisse cependant peu de marges de manœuvre, car les prétendants ont jusqu'au 13 juillet pour faire acte de candidature. Une responsable socialiste très proche de DSK, Michèle Sabban, a demandé vendredi, une suspension du processus, afin de laisser la possibilité à DSK d'y participer. Un autre ami proche de Dominique Strauss-Kahn, le député Jean-Marie Le Guen, a estimé que l'ex-directeur du FMI serait «un acteur incontournable de la vie politique dans les mois qui viennent».

Sans se prononcer sur une éventuelle candidature de DSK, l'ex-ministre Jack Lang, poids lourd du parti, a clairement souhaité son retour sur la scène politique, en cas d'abandon des accusations. «Sa présence avec nous, auprès de nous, serait déterminante pour notre succès à l'élection présidentielle», a-t-il déclaré sur la chaîne BFM TV. Ce possible retournement de situation judiciaire intervient également après la désignation de la Française Christine Lagarde, ex-ministre des Finances, pour succéder à DSK à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI).

Nicolas Sarkozy avait ainsi réussi à conserver à la France ce poste influent et prestigieux, tout en ayant vu l'un de ses rivaux potentiels les plus dangereux mis hors course par ces accusations de tentative de viol. Son entourage disait ces dernières semaines qu'il était de plus en plus confiant dans ses chances de victoire à la présidentielle, en dépit de sondages le donnant largement battu par les principaux prétendants socialistes.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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