> Crise belge Le programme de Di Rupo rejeté par la N-VA
Jeudi, 07 Juillet 2011 15:00

Crise belge Le programme de Di Rupo rejeté par la N-VA

Crise belge Le programme de Di Rupo rejeté par la N-VA

L'Alliance néo-flamande, le plus grand parti belge, a jugé insuffisantes les propositions du Premier ministre pressenti et chef de file des socialistes francophones, Elio Di Rupo, a annoncé à la presse M. De Wever. Le président du PS, le principal parti côté francophone, avait mis lundi sur la table un programme gouvernemental de rigueur budgétaire et un projet de réforme institutionnelle prévoyant un renforcement de l'autonomie des régions belges, pour répondre aux revendications des Flamands. «Avec la meilleure volonté du monde, je ne crois pas que des négociations sur la base de cette note peuvent mener à un succès», a déclaré M. De Wever lors d'une conférence de presse.

La crise politique belge, ouverte avec les élections anticipées du 13 juin 2010, s'approfondit donc encore plus, M. Di Rupo ayant estimé que la N-VA, vainqueur à l'époque du scrutin côté néerlandophone, devait faire partie de la prochaine coalition. La prochaine étape risque d'être de nouvelles élections anticipées, alors que les précédentes avaient été convoquées déjà en raison d'un blocage entre les deux grandes communautés linguistiques nationales sur l'avenir de ce pays gouverné depuis plus d'un an par un cabinet chargé de gérer les seules «affaires courantes».

Manque d'autonomie des régions

Alors que plusieurs partis (socialistes et libéraux francophones et flamands ou encore centristes francophones du CDH) ont répondu oui à la reprise des négociations, tous les regards s'étaient tournés vers la N-VA, une formation qui prône l'indépendance à terme de la Flandre, la région néerlandophone du nord du pays. Les chrétiens-démocrates du CD&V, deuxième parti de Flandre, ont exigé jeudi la participation de la N-VA à toute négociation sur un nouveau gouvernement, rejetant le scénario un temps caressé de coalition sans les indépendantistes.

M. De Wever a jugé que le projet n'accordait pas une autonomie suffisante aux régions, notamment en matière de gestion de la sécurité sociale et des chômeurs. Sur le plan économique, la N-VA, une formation de droite libérale, a estimé que les suggestions de M. Di Rupo conduiraient à une «augmentation massive des impôts», dénonçant un «tsunami». M. De Wever a enfin dénoncé comme «désastreux pour les Flamands» le fait que les droits particuliers d'un certain nombre de francophones vivant dans six communes de Flandre jouxtant Bruxelles (ville où le français est très majoritaire) soient «de facto renforcés».

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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