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Mercredi, 24 Novembre 2010 22:30

En Grande-Bretagne Nouveaux heurts dans les défilés étudiants

Des centaines de policiers, dont des unités de police montée, ont fait barrage face à des milliers d'étudiants et d'élèves du secondaire venus manifester leur colère à Whitehall, le quartier des ministères à Londres. À la nuit tombée, la police bouclait toujours le périmètre progressivement évacué par les protestataires. «Saloperie de Tories, faites gaffe», «A bas les coupes», ont scandé des étudiants, dont certains étaient masqués ou portaient des capuches relevées au cours de ces manifestations inhabituelles en

Grande-Bretagne.

Malgré une présence policière renforcée, quelques heurts ont éclaté dans la capitale. Une estafette de police vide a été attaquée par des manifestants, qui ont détruit son pare-brise à coups de barres. Certains étudiants sont parvenus à escalader des bâtiments officiels ou sont montés sur des arrêts de bus, tandis que d'autres lançaient des fumigènes et des bâtons sur les barrages de police.

«Je veux aller à l'université»

À Londres, onze manifestants ont été blessés, ainsi que deux policiers et 15 étudiants arrêtés. Deux autres étudiants ont été arrêtés à Cambridge, selon un premier bilan policier. Avec quelque 10 000 manifestants sur plusieurs sites à Londres et de quelques centaines à 3 000 dans les autres villes universitaires du pays, selon les estimations de l'agence nationale Press Association. «On va faire tout ce qu'on peut pour arrêter ça. L'austérité veut dire évidemment plus d'inégalités sociales», lâche Anthony Moore-Baspos, 23 ans, qui étudie l'allemand au King's College de Londres.

«Nous sommes ici pour montrer au gouvernement comment ça se passe quand on est en colère», déclare un autre étudiant masqué, après avoir grimpé jusqu'aux fenêtres du Foreign Office. Bethany Hawker, une collégienne de 15 ans en uniforme noir et chemise blanche, a expliqué avoir quitté son établissement avec deux amis pour venir manifester: «Je veux aller à l'université, je veux faire quelque chose de ma vie, mais ces coupes vont rendre cela presque impossible. Ma mère vit des allocs et a déjà du mal à joindre les deux bouts».

Le gouvernement a prévu d'augmenter fortement les frais d'inscription des universités anglaises en les portant de 3 290 livres (3 867 euros) par étudiant et par an à 6 000 livres, et dans «des circonstances exceptionnelles» à 9 000 livres. Des manifestations et occupations d'universités ont eu lieu à Oxford et Cambridge, ainsi qu'à Manchester, Bristol, Sheffield et Leeds.

(L'essentiel Online/AFP)

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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