> Cantonales Victoire de la gauche, le FN gagne du terrain
Dimanche, 27 Mars 2011 21:33

Cantonales Victoire de la gauche, le FN gagne du terrain

Le PS a recueilli 35,05% des voix dimanche, devant l'UMP (18,89%), tandis que le Front national, présent dans 400 cantons, en a récolté 10,01%, selon les premières estimations du ministère de l'Intérieur. Le taux d'abstention, selon les instituts Ipsos et OpinionWay, a atteint quelque 55%, soit sensiblement le même chiffre qu'au premier tour (55,68%, déjà un record pour ce type d'élections).

Les Français «ont ouvert la porte du changement et nous allons nous y engouffrer», s'est réjouie la patronne du PS, Martine Aubry, au vu des résultats. La gauche a pris plusieurs départements à la droite: Jura, Pyrénées-Atlantiques et peut-être la Loire. Elle a gardé la Seine-et-Marne ainsi que la Corrèze, fief de François Hollande. Grosse surprise: l'UMP a perdu la majorité à Mayotte.

«L'UMP a un mois pour changer»

Le Front national, qui voulait marquer les esprits en faisant une entrée fracassante dans certains conseils généraux, n'a pas réussi à obtenir un nombre important d'élus malgré la cacophonie qui a prévalu toute la semaine à l'UMP sur la consigne de vote: «Ni Front républicain, ni Front national». Sa présidente, Marine Le Pen, s'est «félicitée d'une très forte augmentation des voix FN entre les tours, quelle que soit la configuration». «Mais manifestement, on bute à quelques centaines de voix», a-t-elle admis.

Le parti d'extrême droite, qui était arrivé en tête dans 39 cantons au soir du premier tour, pourrait toutefois remporter quelques cantons. Il a notamment gagné celui de Carpentras-nord (Vaucluse) et celui de Brignoles (Var). La majorité est «un petit peu déçue», a commenté le patron de l'UMP Jean-François Copé, en estimant que le PS était «très loin» des résultats qu'il escomptait.

«La gauche progresse mais le recul de la majorité est moins important qu'annoncé», a commenté le Premier ministre François Fillon. Signe des tensions au sein du parti présidentiel, le président d'honneur du Parti radical (cofondateur de l'UMP), André Rossinot, a averti dès dimanche soir que «l'UMP a un mois pour changer», en appelant à un retour à «l'équilibre» des «philosophies fondatrices» de l'UMP.

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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