Pas moins de 36 communes luxembourgeoises se sont regroupées pour réclamer la fermeture pure et simple de la centrale nucléaire de Cattenom. Il ne faut pas se tromper. Si elle a le mérite d'exister, cette initiative a toutefois peu de chance d'aboutir. Pour le coup, mieux vaut être préparé au pire.
Situées à moins de dix kilomètres de la centrale, certaines localités luxembourgeoises pourraient être évacuées très rapidement en cas de pépin. «Il n'y a pas d'accord formel avec la France en cas d'évacuation. Tout dépend de la gravité de la situation à affronter et du sens du vent», résume le directeur de l'administration des services de secours, Michel Feider.
Selon le sens du vent, donc, le Grand-Duché pourrait accueillir certains «réfugiés». Mais difficilement plus de 2000 à 3 000 personnes. S'il devait y avoir une évacuation de masse en France, d'abord le Luxembourg serait sans doute concerné, de plus il faudrait faire appel à l'aide internationale. En place depuis l'an passé, le groupe de travail «frontalier» s'emploie à standardiser ces procédures.
Patrick Théry
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