> Justice française Accusé d’avoir tué Kalinka il y a 29 ans
Mardi, 29 Mars 2011 10:58

Justice française Accusé d’avoir tué Kalinka il y a 29 ans

Arrivé dans le box appuyé sur une béquille, marchant avec difficulté, Dieter Krombach, 75 ans, n'a pas eu un regard pour le père de la victime, André Bamberski, 73 ans, qui le traque depuis 29 ans et n'a pas hésité à le faire enlever pour qu'il soit jugé. À cause, notamment, de cette opération musclée en octobre 2009, l'ancien médecin allemand est un homme «affaibli, souffrant d'une infirmité de 20%», a affirmé à la presse un de ses avocats, Philippe Ohayon, avant le début du procès. «Nous sommes là pour nous battre, nous nous battrons jusqu'au bout (...). Une cour d'assises n'est pas destinée à transformer un innocent en coupable», a ajouté l'avocat qui entend plaider la nullité du procès.

«La perspective d'être jugé est insupportable à M. Krombach mais cette fois, il n'y coupera pas», a rétorqué Me Laurent de Caunes, qui défend André Bamberski. Visiblement très ému, tremblant à son arrivée au palais de justice de Paris, le père de Kalinka n'a pas souhaité faire de déclaration. «Aujourd'hui se réalise quelque chose qu'il voulait depuis des années», a expliqué Me François Gibault, l'autre conseil d'André Bamberski.

Le père avait engagé des hommes de main

Kalinka a été retrouvée morte dans son lit, au domicile de son beau-père où elle vivait avec sa mère, à Lindau, près du lac de Constance, le 10 juillet 1982. Elle avait 14 ans, était en parfaite santé et l'autopsie a conclu à une mort inexpliquée.

Plusieurs expertises médicales du corps de la victime ont fait apparaître des éléments troublants et mis en doute les explications de M. Krombach sur les heures ayant précédé le décès. La justice allemande a blanchi le médecin et classé l'affaire mais la France l'a condamné par contumace en 1995 à 15 ans de prison pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». En dépit d'un mandat européen lancé en 2004, la condamnation n'a pas été exécutée.
Las d'attendre, André Bamberski a fait enlever le médecin le 17 octobre 2009 à son domicile de Scheidegg (Allemagne) par des hommes de main qui l'ont abandonné, ligoté, non loin du palais de justice de Mulhouse.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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