Le message des bourgmestres luxembourgeois à la France est clair: «Coller les centrales nucléaires aux frontières est un affront, arrêtez vos conneries! Si Cattenom saute, il n'y a plus de Luxembourg», martèle Henri Kox, un Vert élu à Remich. Il présentait, mardi à la maison communale de Luxembourg, un collectif qui réunit les bourgmestres d'une quarantaine de ville, la plupart située à moins de 25km de Cattenom.
«Fukushima prouve que l'énergie nucléaire est une énergie à risque. Les événements sont très rares, mais leurs envergure est extrêmement néfaste», s'inquiète le bourgmestre libéral de Differdange, Claude Meisch.
Si l'autorisation pour prolonger la vie de Cattenom trente années supplémentaires est délivrée par les autorités françaises, le collectif compte l'attaquer devant les tribunaux français. «Nous l'avions déjà fait au moment de la construction de la centrale», rappelle Claude Meisch.
En attendant, les communes veulent disposer de plus de liberté pour leur électricité et leur chauffage. «Nous sommes prêts à devenir des acteurs de l'énergie, en créant des énergies propres. Mais jusqu'ici, le ministère de l'Intérieur a rejeté de nombreux projets communaux, il faut que ça change».
Jérôme Wiss
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