«C’est même la grande révolution», lance d’emblée le chef, fondateur de l’atelier de cuisine Conte-Goûts en Suisse. «De plus en plus souvent, on constate qu’il y a autant d’hommes que de femmes qui suivent nos cours.» Mais qu’est-ce qui peut bien motiver la gent masculine à mitonner des petits plats? «Les hommes ont désormais bien compris qu’il peut s’agir d’une arme redoutable pour séduire.»
Un phénomène que l’on observe déjà depuis quelques années, lié en grande partie à l’arrivée sur le petit écran d’émissions telles que «Top Chef». Gabriel Serero remarque également que de nombreuses personnes viennent en couple suivre son enseignement. «Si c’est le plus souvent la femme qui prend l’initiative, son conjoint y trouve rapidement du plaisir.» En revanche, peu d’hommes célibataires se lancent dans la seule optique de diversifier ou d’améliorer le contenu de leur assiette.
Lorsqu’il donne des cours, Gabriel ne change pas de méthode en fonction du sexe des participants. «Par contre, j’observe que les préoccupations peuvent varier. Une femme voudra connaître les produits de substitution qu’elle peut utiliser dans la recette présentée, tandis que l’homme posera des questions plus pratiques, par exemple sur la manière précise de cuire la viande.» Bref, si des différences existent encore, les deux sexes se rejoignent sur un plan: «Il y a autant de brèles en cuisine chez les hommes que chez les femmes!» lâche notre chef en riant.
L'essentiel Online avec Catherine Muller
Authors: