> Tour de France Les Schleck et l'ivresse des sommets
Jeudi, 21 Juillet 2011 12:00

Tour de France Les Schleck et l'ivresse des sommets

Tour de France Les Schleck et l'ivresse des sommets

Pour suivre l'étape en direct entre Pinerolo et Serre Chevalier, cliquez ICI.

Le Tour de France a rendez-vous ce jeudi avec son histoire. Il célèbre en effet les 100 ans du col du Galibier qui accueille la toute, toute première arrivée d’étape à son sommet, à 2 645 m. Au programme, trois ascensions classées hors catégorie, plus de 60 km d'escalade dans la journée, trois sommets au-dessus de 2 000 m d'altitude et le mythique Galibier pour finir.

Avec l'enchaînement monstrueux Télégraphe-Galibier-Alpe-d’Huez, cette 18e étape du Tour de France entre Pinerolo et le Galibier-Serre Chevalier mérite bien d’être présentée comme «l'étape-reine». Elle promet d’être un grand spectacle, avec son lot de souffrances et d’efforts surhumains, ses grands animateurs et ses grands battus. Le maillot jaune de Thomas Voeckler pourrait bien changer d’épaule et le Tour de France 2011 entrevoit ce soir, déjà, son possible vainqueur, dimanche, à Paris.

22 km au-dessus de 2 000 mètres d'altitude

«Je m'attends au pire! Ça va être une étape très dure et palpitante pour le cyclisme et le Tour de France. On est dans les quatre derniers jours et tout reste ouvert», dit Frank Schleck. Au terme de deux semaines et demie de course, marquées par des chutes et les traversées du Massif Central et des Pyrénées, six hommes se disputent la victoire finale. Du leader actuel Thomas Voeckler au triple vainqueur Alberto Contador, en passant par les frères Schleck, il n’y a pour l’instant que 3 minutes et 15 secondes d’écart. Rien ou presque en comparaison des écarts qu’une telle étape peut créer.

Car la gestion de l'altitude, avec 22 km au-dessus de 2 000 m au fil des 200 km du jour, propose une nouvelle équation aux coureurs déjà bien fatigués par la course. À ces altitudes, l’oxygène se fait plus rare et affecte les organismes. Sans oublier la dernière ascension qui est interminable. Grimpé par la rampe du Lautaret depuis Briançon, le Galibier propose 23 km à 5,1% de pente moyenne mais avec ses passages les plus pentus dans les cinq derniers kilomètres, et un dernier kilomètre à près de 10%.

Arbitré par l’Australien Cadel Evans (BMC) et le maillot jaune français Thomas Voeckler (Europcar), le duel entre les Luxembourgeois Frank et Andy Schleck (Leopard Trek) et les Espagnols Alberto Contador (Saxo Bank) et Samuel Sanchez (Euskatel) sera déterminant. Dans ce décor de rêve, devant une foule énorme, les frères Schleck savent peut-être que plusieurs coureurs ont franchi le Galibier en tête à deux reprises. Parmi ces héros, en 1955 et 1959, le Luxembourgeois Charly Gaul, dernier vainqueur luxembourgeois du Tour de France en 1958.

Denis Berche

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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