Le patron de l'UCI «attend d'étudier le dossier complet» avant de décider de faire appel de la décision de la Fédération espagnole qui a blanchi mardi Alberto Contador alors que ce dernier avait subi le 21 juillet 2010 à Pau lors du Tour de France un contrôle antidopage positif révélant des traces infimes de clenbutérol.

«Soulagé et heureux» «Avant tout, je me sens soulagé et bien sûr très heureux de cette décision. Je viens de passer plusieurs mois très stressants, mais tout au long de cette affaire j'ai toujours été disponible pour toutes les enquêtes liées à mon cas», a affirmé Contador, cité sur le site Internet de son équipe, Saxo Bank. «J'ai toujours dit la vérité. J'ai toujours dit à mon équipe et aux autorités que je n'ai jamais menti ou pris délibérément une substance interdite», a ajouté le coureur.

La Fédération espagnole s'orientait dans un premier temps vers une suspension d'un an et a finalement blanchi Contador. Êtes-vous surpris par ce retournement?

Pas spécialement. Plus rien ne me surprend... Mais bon, à l'UCI, nous ne connaissons pas suffisamment le dossier. Nous en avons reçu un résumé de 25 pages hier (mardi) et attendons de recevoir le dossier complet afin de l'étudier et voir vraiment tout ce qui se cache dans cette affaire. Par contre, je suis déçu par les pressions politiques en Espagne (le premier ministre avait publiquement demandé l'absolution de Contador, ndlr). Cela n'aide pas à une instruction sereine. Je ne comprends pas pourquoi les politiques interviennent dans le sport qui a son propre fonctionnement en matière disciplinaire. Cela dit, je ne blâme pas la Fédération espagnole de cyclisme qui a fait son boulot en instruisant de manière sérieuse.

Concrètement que va-t-il se passer maintenant?

Nous attendons de recevoir le dossier complet -dans les jours qui viennent j'espère- afin de permettre à nos avocats de l'étudier. Cela se fera en concertation avec l'Agence mondiale antidopage (AMA) même si la décision de faire appel ou pas sera prise par l'UCI. Nous aurons 30 jours dès la réception du dossier. S'il y a des raisons de faire appel (devant le Tribunal arbitral du sport, TAS, ndlr), on le fera. Mais je n'ai pas d'opinion à l'heure actuelle puisque, je le répète, nous ne savons pas tout ce que cache ce dossier.

Tout cela ne risque-t-il pas de prendre du temps et de nuire à la crédibilité du cyclisme?

Je veux que l'affaire soit définitivement close avant le départ du prochain Tour de France (en juillet). La crédibilité du cyclisme, j'y travaille sans cesse en faisant le maximum pour que les coureurs respectent les règles. Toutes les règles.

(L'essentiel Online/AFP)