Selon l'enquête de l'Union nationale des mutuelles étudiantes régionales sur la santé des étudiants en 2011, publiée jeudi, un étudiant sur cinq déclare des consommations d'alcool excessives: 31,7 % des étudiants vivant en colocation et 17,2 % de ceux qui vivent chez leurs parents. Les trois quarts (73,6 %) déclarent consommer de l'alcool pour "participer à des moments de convivialité", "par goût" (39,8 %), pour "atteindre l'ivresse" (11,2 %), pour "oublier des problèmes personnels", "séduire" ou "se défoncer".

Plus d'un étudiant sur trois est un consommateur régulier ou occasionnel de produits du tabac (cigarettes, tabac à rouler, chicha...), ajoute l'étude. En matière de stupéfiants, "le cannabis reste la première drogue expérimentée et consommée" (environ 17 % des étudiants). On observe également "une forte consommation de poppers dans la population étudiante" (environ 7 % des étudiants). Cette consommation a bondi depuis 2007: 2,2 % en 2007, 4,4 % en 2009 et 6,9 % en 2011, et elle est plus forte chez les étudiants vivant en colocation.

La colocation ne donne pas envie de se soigner

En matière de soins, si 63,5 % des étudiants vivant chez leurs parents consultent un médecin lorsqu'ils sont malades, 55 % des étudiants vivant en colocation ou en résidence universitaire "attendent que cela passe". Enfin, un peu plus d'un étudiant sur trois déclare avoir des difficultés à gérer son stress: problèmes de sommeil, longs trajets pour rejoindre leur lieu d'études, difficultés financières, adaptation à une nouvelle vie...

"Plus grave encore, 8,7 % des étudiants déclarent avoir subi des comportements de rejets (raciste, sexiste, homophobe...)", les étudiants vivant en résidence universitaire ou exerçant une activité rémunérée étant "les plus nombreux à déclarer ces difficultés". La famille offre "un environnement protecteur", conclut l'enquête.