L’axe est saturé par le trafic frontalier en provenance de Sarre, de la Moselle française, par les poids lourds en transit, et par les usagers de Remich, Schengen, Mondorf-les-Bains et Frisange mais aucune avancée du dossier n’est perceptible. Une situation insatisfaisante qui impacte également le tissu économique des communes luxembourgeoises concernées. Pour Paul Hammelmann par exemple, président du conseil d’administration du Domaine thermal de Mondorf-les-Bains, le giratoire provisoire s’est transformé en cercle infernal responsable d’un recul de fréquentation pour le Domaine: «Nous sommes handicapés par le rond-point provisoire de Hellange».

Une affaire de principe

Pour relier les deux bouts d’autoroute il manque un tronçon de 1 925 m pour passer de la «Route de la Sarre» à la «Collectrice Sud». Celui-ci passe sur un champ de 2,8 hectares. Une propriété privée. Faute d’un accord de vente le ministère des Transports avait lancé une procédure d’expropriation en 2004 qui a été rejetée cinq ans plus tard pour un vice de forme.

Le rachat du champ qui fait obstacle à la jonction des deux parties de l’A 13 est problématique pour une affaire de principe. La famille propriétaire du terrain fait valoir que onze jeunes y ont trouvé refuge alors qu’ils étaient recherchés par l’occupant nazi lors de la Seconde Guerre mondiale. Claude Wiseler – le troisième ministre aux Affaires depuis le début du dossier – a néanmoins engagé une nouvelle procédure d’expropriation. Nul ne peut encore dire aujourd’hui le temps qu’elle mettra pour aboutir, ni sur quelle décision elle débouchera. Jusqu’ici la liaison vers la Sarre de l’A 13 a coûté 323 millions d’euros.

sb / L’essentiel Online