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Tuesday, 28 June 2011 09:00

Syndicats en colère Ils ne veulent pas de l'Université de Lorraine

Syndicats en colère Ils ne veulent pas de l'Université de Lorraine

Une intersyndicale Sgen CFDT, FERC Sup CGT, SNPRES FO, Sup Recherche et SNPTES Unsa, SNESup FSU récuse notamment les modalités de passage au statut de «grand établissement» des universités Paul Verlaine de Metz (UPVM), Nancy-1, Nancy-2 et de l'Institut national polytechnique (INPL) à Nancy. «Le décret que s'apprête à publier dans les semaines qui viennent (la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche) Valérie Pécresse sur proposition des présidents de nos quatre universités entérinera un recul de la démocratie dans l'institution», estime Gérard Caussaint, porte-parole de l'intersyndicale.

Dans le cadre de la réforme en cours, les quatre universités lorraines ont voté le regroupement de leurs 54 unités de formation et instituts de technologie, fréquentés par quelque 60 000 étudiants, en un «grand établissement» (GE), un statut dérogatoire à la loi Pécresse de 2007 définissant l'autonomie des universités. «Dans sa forme actuelle, le décret à venir, qui sera en quelque sorte le texte fondateur de l'UdL, consacrerait un renforcement des pouvoirs des présidences doublé d'un affaiblissement de la représentation des personnels dans les instances paritaires», s'insurge Stéphane Leymarie (Sup Recherche Unsa).

Hausse des droits d’inscription

Pour Christiane Barraus (Sgen CFDT), ce statut permettrait en outre une sélection des étudiants dès le premier cycle en justifiant une hausse des droits d'inscription. «Paris Dauphine, la seule université française fonctionnant en GE, ne s'en est pas privée», souligne-t-elle.

Début juin, le projet de fusion a été mis à mal par un avis - consultatif - défavorable du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser), qui regroupe 68 personnalités issues du monde de l'enseignement. D'après le syndicat étudiant Unef, lui-même opposé au projet, le conseil s'est avant tout prononcé contre le statut de GE tandis que Thierry Oster (Snesup FSU) se félicite de la «claque» donnée, selon lui, par le Cneser aux «technocrates des universités» de la région.

Masseret et Weiten soutiennent le projet

Le président (PS) du conseil régional, Jean-Pierre Masseret, s'est ému dans un communiqué de cet avis défavorable, le qualifiant d'«incompréhensible» et de «contraire aux intérêts de la région». Le président de l'UPVM, Luc Johann, a récemment assuré qu'«il n'a jamais été question de sélectionner les étudiants à l'entrée de la future UdL ni d'augmenter les frais de scolarité». Le Conseil d'État puis la ministre devront maintenant se prononcer sur la fusion. Mme Pécresse peut signer le décret de création de l'UdL en passant outre l'avis du Cneser.

Elle y a été encouragée par M. Masseret mais aussi par le président (UMP) du conseil général de Moselle, Patrick Weiten, alors que se décide la répartition des 19 milliards d'euros consacrés à l'enseignement, la recherche et la formation par le «grand emprunt» défendu lundi par Nicolas Sarkozy.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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