Dans une décision à 7 voix contre 2, la plus haute juridiction des États-Unis estime que la loi californienne n'est pas constitutionnelle.

Dans le monde, plusieurs systèmes de classification évaluent les jeux vidéo et posent obligatoirement une mention sur chaque produit commercialisé. Aux USA, comme au Canada, c'est le rôle de l'ESRB (Entertainment Software Rating Board) depuis 1994. Les jeux violents, interdits aux moins de 18 ans, sont évalués AO (Adult Only), le plus souvent pour de la violence prolongée ou des images de sexe ou de nudité totale. En 2007, 23 jeux étaient recensés dans cette catégorie.

Pierre angulaire des valeurs du pays et premier amendement de la Constitution, la liberté d'expression ne connaît depuis plus de 200 ans que de rares exceptions aux États-Unis: l'incitation à commettre un acte illégal, l'obscénité et l'incitation à la violence.

18 milliards de recettes

Une fois encore, la Cour n'a pas voulu ajouter une restriction supplémentaire, estimant notamment que les lectures enfantines comme les contes de Grimm étaient autorisées bien que violentes. «Les yeux des demi-sœurs de Cendrillon sont arrachés par des pigeons, Hansel et Graetel tuent leur ravisseur en la cuisant au four», énumère-t-elle.

Aux USA, plus de 46 millions de foyers possèdent une console. Au total, l'industrie des jeux vidéo a généré 18 milliards de dollars de recettes en 2010 dans le pays.

(L'essentiel Online/AFP)