«Les parachutages ne sont plus nécessaires», a déclaré le ministre français de la Défense, Gérard Longuet. «Ils l'ont été il y a plusieurs semaines de cela, parce que des territoires organisent leur autonomie», a expliqué M. Longuet. «Cette autonomie leur permet d'établir des relations avec des partenaires extérieurs, y compris lorsqu'il s'agit de s'équiper en autodéfense».
La Libye en feu Opération «Aube d'une odyssée» en LibyeLe ministre français a aussi laissé entrevoir des doutes sur la capacité de la rébellion à mener une grande offensive sur Tripoli, fief de Mouammar Kadhafi. «Nous ne sommes pas aujourd'hui dans un système stabilisé, centralisé, obéissant dans toutes ses implications sur le terrain à une autorité unique», a-t-il relevé. La France a reconnu avoir livré des armes aux rebelles dans la région montagneuse du Djebel Nefoussa.
Selon M. Longuet, les parachutages d'armes ont répondu à une «demande formelle» du Conseil national de transition (CNT, organe politique des rebelles) pour des civils qu'il était alors impossible d'approvisionner autrement. Mais la démarche française a souligné les divergences au sein de la coalition internationale, avec les réserves de son alliée britannique, et renforcé les critiques des opposants à l'intervention armée, en particulier de la Russie.
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