Il y a d’abord ceux que le débat touche personnellement comme Manu : «On ne peut jamais rien prévoir le week-end parce qu’on ne sait jamais comment on va travailler et quand on demande un week-end de libre, c’est toujours refusé». Choquer ajoute: «La vie de famille avec un chauffeur est très dure».

Certains lient ce débat à leur propre sécurité : «Un chauffeur de bus fatigué (…) risque de ne plus pouvoir se concentrer sur la route et une erreur peut être fatale», lance Fab. Une peur partagée par Le Motard : «En tant que motard, plus d’une fois j’ai eu des frayeurs par leur négligence au volant, ils sont probablement fatigués, vu les heures qu’ils travaillent!».

«Mais de quoi se plaignent-ils?»

Des propos tempérés par d’autres qui comme Jay comprennent la colère des chauffeurs mais indiquent que de nombreuses professions sont soumises à ces mêmes contraintes. «Je peux comprendre cette grogne mais je pense que d’autres secteurs sont plus touchés concernant les conditions de travail et les salaires. Pat cite la restauration «où c’est du douze heures de moyenne par jour!». Hadima semble d’accord, «une heure prestée doit être payée» mais comme «les serveurs qui travaillent de 11h à 15h et de 18h à minuit ou les boulangers qui commencent vers 3h et terminent vers 13h (…) choisir un métier c’est accepter aussi les contraintes de celui-ci». Quant à l’amplitude horaire, Veritas note qu’«ils ne sont pas les seuls à avoir peu de temps libre. Ceux qui viennent du nord du pays et utilisent les transports en commun passent bien moins de temps à domicile. Certains le font pour le salaire minimum».

Et puis il y a carrément ceux qui ne comprennent absolument pas pourquoi les chauffeurs se plaignent : «Ils ont des salaires mirobolants pour conduire des bus et sont (dans la grande majorité) sympas comme des portes de prison... Mais de quoi se plaignent-ils?», proteste Superjosy. Et JosypremierVunBofferding d’ironiser, «mieux vaut être chauffeur de bus au Luxembourg qu’en Grèce».