«Ce n’est pas une surprise, explique Michel Wolter, président du groupe parlementaire CSV et vice-président de la Commission du Contrôle de l’exécution budgétaire, la crise est passée par là». Et de reprendre la formule de Jean-Claude Juncker : «Le Luxembourg n’est pas une île». «Tous les pays se retrouvent dans la même situation avec des entreprises en difficulté et donc des recettes en baisse». Traduction par la Cour des comptes qui pointe dans le budget de l’État une perte de TVA de 330,2 millions d’euros par rapport à 2008 et de 171,3 millions en ce qui concerne l’imposition sur les fonds d’investissement.
Et Michel Wolter de poursuivre : «On a le choix entre prendre des mesures pour retrouver un équilibre budgétaire en 2014 ou faire comme d’autres pays, emprunter, emprunter, emprunter». Le chef de file des chrétiens-sociaux affirme ne pas être alarmiste mais cite en exemples la Grèce, l’Irlande… «C’est mathématique, si rien n’est fait dans les quatre ans, le Luxembourg pourrait se retrouver dans cette situation. Quand vous gagnez 2 500 euros par mois et que vous en dépensez 3 500, comment vous en sortez-vous ?».
Du côté de l’opposition libérale, Fernand Etgen indique qu’il n’y a pas eu «de dérapages majeurs». Cependant, le député DP s’inquiète des solutions pour retrouver l’équilibre : «Les partis vont-ils trouver un consensus? L’abandon de la tranche indiciaire de 2011 pourrait déjà être une bonne chose. Le Luxembourg a besoin de réformes structurelles pour retrouver un équilibre budgétaire».
L’essentiel Online
Authors: L'essentiel