La porte-parole du parquet n'a pas donné les raisons de ce pourvoi. «Cela viendra quand la justification écrite du jugement sera fournie», a-t-elle dit. Jeudi dernier, au terme de 18 mois de procès, un tribunal de Munich, sud de l'Allemagne, avait estimé que cet apatride d'origine ukrainienne avait bien été gardien au camp de Sobibor (Pologne), durant six mois en 1943 pendant lesquels près de 27 900 Juifs, essentiellement Néerlandais, y ont été exterminés.
Dès jeudi, la défense de Demjanjuk s'était pourvue en cassation contre ce verdict. Il risquait 15 ans de prison, le procureur avait réclamé six ans, et sa défense l'acquittement. Le parquet a également porté plainte contre la remise en liberté de l'accusé, qui avait passé près de deux ans en prison, avant et pendant le procès, a indiqué Mme Stockinger. Demjanjuk avait été remis en liberté car, selon le tribunal, il ne représente aucun danger et ne risque plus de se soustraire à la justice, en raison de son âge et de son statut d'apatride qui l'empêche de quitter l'Allemagne.
(L'essentiel Online/AFP)
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