Les faits s'étaient produits en septembre 2008 à Vincennes (Val-de-Marne).
Poursuivie pour homicide involontaire, Maria Da Luz «comprend la douleur des parents» mais se défend d'avoir commis la moindre «faute», a récemment affirmé son avocate, Me Nathalie Guyot-Nahon.
D'après l'accusation, cette nourrice expérimentée qui avait la charge du petit Nolan l'aurait forcé à manger en l'obligeant à ouvrir la bouche pour y introduire des cuillerées de purée de légumes et de viande mixée, alors même que l'enfant se débattait.
Ces gestes ont constitué une «imprudence ayant directement conduit au décès de l'enfant», mort le 9 septembre 2008 d'une fausse route alimentaire après son transfert à l'hôpital, selon l'acte d'accusation.
Il se débattait «systématiquement»
Devant les enquêteurs, Mme Da Luz avait d'abord reconnu qu'elle voulait «à tout prix» nourrir le petit Nolan, parce que c'était un «signe de bonne santé» et qu'elle souhaitait apprendre à manger à cet enfant qui, d'après elle, se débattait «systématiquement» au moment des repas.
Les deux parents assuraient de leur côté que leur fils n'avait pas «de difficulté particulière» à manger mais qu'il ne supportait pas les morceaux de nourriture.
Au cours d'un nouvel interrogatoire, la nourrice avait nié avoir forcé le petit Nolan à manger et faisait part de «désaccords» avec les parents de l'enfant au sujet de son alimentation.
«C'est une histoire extrêmement douloureuse», a résumé Me Guyot-Nahon.
Les parents de Nolan se sont séparés un mois après le décès de leur enfant.
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: