Très discret sur le marché européen, l'Opel Antara veut y faire une seconde entrée en force. Lancé en 2006, ce tout-chemin n'avait pas atteint les objectifs commerciaux qui lui étaient fixés. D'où cette importante refonte initiée par Opel. Et ce n'est pas forcément à l'extérieur que les changements sont les plus substantiels, même si le bouclier avant évolue sensiblement. À l'intérieur, le dessin de l'ensemble reste quasi identique. Mais l'ergonomie laisse à désirer, avec notamment un GPS dépassé et un faible volume de coffre de 420 litres. La plus grosse évolution de l'Antara se retrouve sous le capot, avec le nouveau diesel 2.2 conçu avec AVL, motoriste autrichien. Il est décliné en deux niveaux de puissance: 163 et 184 ch.

Cette dernière n'est disponible qu'en version 4x4. Ce moteur, qui doit cependant composer avec une masse de près de 2 tonnes, offre des relances suffisantes et une belle polyvalence. Il se révèle souple et peu bruyant, sans aucun creux à bas régime. Le châssis a bénéficié d'un travail en profondeur, au profit du confort et du comportement.

L'Antara tient bien en virage et sur route bosselée. Il est plus précis dans la direction et plus progressif dans ses réactions. Conçu à l'origine pour les États-Unis, ce tout-chemin de poids a un gros défaut: il se montre parfois très (trop) gourmand.

Denis Berche