«Etre rattaché à un pays qui a une culture aux antipodes de la nôtre, c'est ridicule. Chez nous, il n'y a jamais une voiture qui brûle, parce qu'on négocie, parce qu'on a une culture de concertation. On ne va pas tout d'un coup se faire imposer un plan sur les pensions par un gouvernement autoritaire», a insisté Paul Magnette, ancien professeur de sciences politiques et bras droit du président du PS Elio Di Rupo.
Première fois que cette hypothèse est avancée
«Il y a une rupture culturelle avec les Français», estime-t-il encore, alors que, comme les Belges, «les Allemands sont dans un système fédéral, proportionnel», de «concertation sociale» et qu'ils «savent comment faire des coalitions». Paul Magnette précise toutefois que «ce sont des idées complètement lunaires».
La Belgique est depuis plus de trois ans confrontée à une grave crise politique en raison des divergences entre Flamands et francophones. Les partis néerlandophones réclament une très large autonomie pour la Flandre (nord), alors que les francophones craignent que cette réforme ne prépare l'éclatement du pays.
Quatre mois après les dernières élections, alors que le pays n'a toujours pas de nouveau gouvernement, certains responsables francophones ont évoqué l'hypothèse d'un «Plan B» qui verrait la séparation de la Flandre et de la Wallonie francophone (sud). C'est toutefois la première fois que l'hypothèse d'une union du sud de la Belgique avec l'Allemagne est évoquée par un responsable de premier plan.
L’essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel