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Thursday, 21 October 2010 21:33

Mise en garde «Nous avons peut-être trop gâté nos enfants»

Dans la droite ligne des propos du Premier ministre, Jean-Claude Juncker, et du ministre des Finances, Luc Frieden, le député chrétien-social Lucien Thiel émet les plus grandes réserves sur la prétendue sortie de crise. «Un peu partout dans les médias on entend que la crise est derrière nous. Il faut rester très vigilant», estime-t-il.

S'il soutient évidemment les mesures prises pour rééquilibrer les finances publiques, le parlementaire aurait préféré qu'elles soient votées dès le printemps, «au moment où les

gens sentaient encore les effets de la crise». Il regrette aussi que sa proposition de faire voter une loi interdisant au Grand-Duché de s'endetter au-delà de 30 % de son PIB n'ait pas été retenue

«Au Luxembourg, nous sommes des enfants gâtés et parfois j'ai l'impression que nous avons peut-être trop gâté nos enfants. Rien ne dit qu'ils auront à l'avenir le même niveau de revenus que nous». D'ailleurs, l'ancien directeur de l'ABBL (Association des banques et banquiers, Luxembourg) met en garde ceux qui pensent que la place financière de Luxembourg est immortelle.

«Nous avons beaucoup de concurrents et nous sommes un concurrent envié. On peut détruire la Place en l'espace de dix ans. Il faut être très vigilant».

Patrick Théry

Authors: L'essentiel

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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