Le double champion du monde des rallyes, qui avait repris 3' au Qatariote à environ mi-spéciale, a arraché sa suspension avant-droite, perdant beaucoup de temps.
«Du bon boulot»
«Carlos poussait énormément derrière, a observé Al-Attiyah, vainqueur jeudi. On s'est contenté de rester derrière 'Peter' (Stéphane Peterhansel). La voiture fonctionnait très bien. On n'a pas connu de problème. Je suis content de moi. On a fait du bon boulot.»
Le tenant du titre a mis plus d'une heure à réparer son erreur. Il est arrivé à San Juan avec 1h14' de retard sur Al-Attiyah, ce qui le place à 1h27' de son coéquipier au général.
Autant dire que ses chances de victoire sont anéanties, son autre coéquipier, le Sud-Africain Giniel De Villiers, lui ayant même subtilisé la 2e position au général, à plus de 51 minutes d'Al-Attiyah tout de même.
Sainz se retrouve en outre dans la mire de Stéphane Peterhansel sur qui il ne dispose plus que de 13 minutes d'avance. «La place de 3e est trop loin. Ce serait quand même très bête de finir par un accident», l'a rassuré le Français, 2e du jour.
«La casse de Carlos va permettre à Nasser de gérer beaucoup plus confortablement ces deux derniers jours, a commenté 'Peter'. Carlos avait déjà perdu le Dakar il y a deux ans à deux jours de l'arrivée. On sait que le Dakar est toujours compliqué à gagner, et il va encore mesurer cette difficulté.»
Coma gère
Al-Attiyah devra donc gérer, tout comme Marc Coma en catégorie motos, qui a le Dakar à sa main. Cyril Despres (KTM) a certes remporté la spéciale du jour. Mais les 2'11 qu'il a reprises sur l'Espagnol, 2e, ne lui ont pas permis de rattraper sa catastrophique étape de mercredi.
Malgré sa victoire, le Français compte près de 16 minutes de retard sur Marc Coma. Bien trop à rattraper tant le leader semble contrôler.
«Il faut prendre les choses calmement: s'il doit se passer quelque chose, on verra. Mais en faisant les choses de manière professionnelle tout devrait aller bien. Je répète : vendredi est encore une longue journée. On verra après», a analysé Coma, visiblement confiant.
Il devra toutefois compter sur une lutte jusqu'au dernier kilomètre de Despres. «Pour réussir il faut essayer, et j'essaie. Je fais tout ce que je peux, tout ce que je sais faire», a remarqué ce dernier.
Et de rappeler : «En 2007 j'ai gagné à deux jours de la fin. Et si je n'ai pas d'espoir, c'est impossible de rouler à des cadences comme celles-là. Je garde espoir et je continue à attaquer. Pour l'instant ce n'est pas l'heure du bilan. Il reste encore deux jours.»
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel