Le dispositif est doté sur le papier de 440 milliards d'euros de garanties des États de la zone euro, complété par des prêts du FMI et de l'Union européenne pour atteindre au total une force de frappe de 750 milliards d'euros. Mais il ne peut lever effectivement qu'environ 250 milliards, le reste devant être mis de côté du fait de garanties nécessaires pour obtenir des conditions de prêt attractives. Il s'agirait donc de porter cette capacité de prêt effective à 440 milliards d'euros, via une hausse des garantie apportées par les différents pays ou d'autres moyens.
«Les contours d'un consensus de principe»
"Il est évident que la décision prise en mai qui prévoit que les États membres (de l'Union monétaire) mettront à disposition 440 milliards d'euros sera maintenue, nous sommes en train de voir les différents instruments que nous pouvons actionner pour y parvenir", a indiqué M. Juncker. "Nous avons pris des engagements en mai, ces engagements seront respectés" et "la stabilité de la zone Euro sera assurée, tout sera fait pour y parvenir y compris la mise à disposition des moyens que nous avions promis", a-t-il ajouté, sans vouloir entrer dans le détail.
Les six pays de la zone euro jouissant de la meilleure réputation auprès des investisseurs pour emprunter sur les marchés, grâce à une notation triple A par les agences financières (France, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, Finlande et Autriche), se sont réunis séparément lundi à Bruxelles pour en discuter. Il y a "les contours d'un consensus de principe" entre eux pour "maximiser l'efficacité" du Fonds de secours dans le cadre d'un "accord complet" portant aussi sur le renforcement de la discipline budgétaire des États et des engagements à réformer leurs économies, a souligné une source diplomatique européenne à l'issue de la rencontre.
Toutefois, un renforcement de la capacité d'emprunts du dispositif devrait très certainement passer pour ces pays les mieux notés par un effort supérieur à celui demandé aux autres, selon une autre source diplomatique. En revanche, l'Allemagne s'est opposée à toute augmentation du montant du Fonds au-delà de 440 milliards d'euros. "Il ne s'agit pas d'élargissement ou d'augmentation", a encore souligné lundi M. Schäuble.
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel