L'Union européenne a décidé, lundi, de renforcer son régime de sanctions contre Damas en imposant un gel des avoirs et une interdiction des déplacements à cinq nouveaux membres de l'armée et du gouvernement syriens.
Cette décision porte à 35 le nombre des individus (dont le président Bachar el-Assad) visés par Bruxelles en raison de la poursuite de la répression du soulèvement populaire contre Damas.
La haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a condamné les dernières opérations des forces de sécurité syriennes contre les protestataires manifestant en faveur de la démocratie. Elle a souligné que les attaques à Hama et dans d'autres villes syriennes montraient que les autorités de Damas n'étaient pas disposées à mettre en œuvre les «réformes» qu'elles avaient pourtant «promises en réponses aux requêtes légitimes des Syriens». L'Union européenne a également imposé un embargo sur les ventes d'armes et de matériels qui pouvaient être utilisés dans la répression des manifestations.
Le Conseil de sécurité interpellé
Catherine Ashton a demandé lundi que le Conseil de sécurité de l'ONU agisse sans tarder pour mettre fin aux violences en Syrie. «Il est temps pour le Conseil de sécurité de prendre une position claire sur la nécessité de mettre fin à la violence», a affirmé Mme Ashton dans un communiqué. Le Conseil de sécurité de l'ONU a prévu de se réunir d'urgence plus tard dans la journée, a affirmé Mme Ashton.
Le président américain Barack Obama s'est dit «horrifié» par les événements en cours et a assuré que Washington allait chercher à isoler un peu plus Damas. L'Italie et l'Allemagne ont réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, tandis que le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a demandé «davantage de pression internationale» sur la Syrie.
Réactions internationales
Le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere, a affirmé de son côté qu'il soutenait «la proposition allemande et française d'un débat approfondi au Conseil de sécurité des Nations unies» afin de donner «un signal clair au régime syrien que cette violence doit cesser immédiatement».
Dimanche, lors d'une intervention massive dans les villes rebelles du pays, l'armée et les forces de sécurité syriennes ont tué 139 personnes, dont cent à Hama, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de bilans de plusieurs organisations de défense des droits de l'homme.
(L'essentiel Online/AFP)
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