Vers 10h50, Londres s'enfonçait de 5%, Francfort de plus de 6% et Paris perdait autour de 4%, alors que Madrid cédait plus de 3% et Milan autour de 2%. «C'est une véritable capitulation, un raz de marée, aucun secteur n'est épargné. Rien ne semble arrêter la panique et on n’attend pas grand-chose de la Réserve fédérale américaine», commente Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
Malgré la mobilisation générale des dirigeants politiques, Barack Obama en tête, et des banquiers centraux de la planète, la spirale à la baisse est repartie de plus belle sur les marchés financiers. Pas rassuré par le discours lundi du président américain qui a défendu le statut des États-Unis après la dégradation de la note du pays par Standard & Poor's, les investisseurs se tournent maintenant vers la Fed qui réunit son comité de politique monétaire ce mardi.
New York a connu sa pire séance depuis décembre 2008
Les marchés redoutent toutefois que la banque centrale américaine ne soit pas à la hauteur des attentes. Cette dernière dispose en effet de peu de marge car elle est limitée dans son action par la détérioration des finances publiques américaines.
Dans un contexte général très fragile à cause des problèmes de dettes des deux côtés de l'Atlantique, la dégradation de la note des États-Unis par l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's a créé une onde de choc au sein de la communauté financière. En Asie, après une ouverture en chute libre mardi, les marchés ont limité leur perte. Ainsi, Tokyo a cédé 1,68% à la clôture, Shanghai a terminé à l'équilibre tandis que Hong Kong a cédé 5,66%. La veille, les Bourses mondiales avaient connu un lundi noir, New York a au final connu lundi sa pire séance depuis décembre 2008. Le Dow Jones a abandonné 5,55% pour finir à moins de 11 000 points, pour la première fois depuis dix mois.
(L'essentiel Online/AFP)
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