«Je ne veux pas abolir l'index», a déclaré le Premier ministre mercredi après-midi à la chambre. «Même si ça a des conséquences sur la compétitivité du Luxembourg».
Immigration, nucléaire, éducation... Le Premier ministre a balayé un certain nombre de problématiques qui agitent le pays Demandeurs d’asile Sur le 487 réfugiés qui sont arrivés depuis le début de l’année, 313 sont des Serbes, un «pays sûr», selon Jean-Claude Juncker, qui a donc indiqué qu’il allait encourager leur retour au pays, notamment en collaborant plus étroitement avec les autorités serbes avec la mise en place de bus gratuits et une aide au départ de l’ordre de 250 euros par adulte et 150 euros par enfant. Énergie nucléaire «Il ne faut pas prolonger la durée de vie de Cattenom», a indiqué le Premier ministre. Et de souligner qu’un plan d’implantation d’éoliennes est en cours et que les constructions écologiques seront encouragées grâce à un toilettage du «Bëllege Akt». Ceux qui s’engagent à construire ou réhabiliter des bâtiments pour diminuer la consommation d’énergie se verront aider à hauteur d’environ 20 000 euros. Abandon scolaire Le Premier ministre s’est aussi inquiété du décrochage scolaire. Il a indiqué vouloir mettre en place des structures spéciales pour ces enfants, à l’image de ce qui se fait en Allemagne. Aides aux parents Pour aider les parents à concilier vie de famille et travail, le Premier ministre a annoncé la création de 8 000 nouvelles places dans les crèches et les maisons-relais.Mais si une nouvelle tranche indiciaire devait tomber entre le 1er octobre 2011 et la fin 2012, Jean-Claude Juncker demanderait à la tripartite de réfléchir à des modulations. Le Premier ministre a indiqué vouloir également travailler à la mise en place de compensations matérielles pour les salaires les plus bas.
«C'est la seule ‘augmentation’ qui est donnée par certains patrons»
Mercredi, les recommandations des experts du FMI en visite au Luxembourg ont suscité de nombreuses réactions sur L’essentiel Online. Dans les conclusions de ces experts, il y avait notamment l’abandon de la sacro-sainte indexation des salaires pour améliorer la compétitivité du Grand-Duché.
«L'indexation fait partie de la culture luxembourgeoise comme le Kachkéis et le Bouneschlupp», s’exclame Carlos R. Pour de nombreux internautes, la fin de l’indexation, c’est une baisse certaine de leur pouvoir d’achat : «moins de pouvoir d'achat c'est moins de croissance» assure Faby. «C'est la seule ‘augmentation’ qui est donnée par certains patrons», écrit MIS.
«L'indexation profite aux plus gros salaires»
Mais s’ils sont nombreux à défendre cet acquis car «ce n'est pas au FMI de diriger les politiques souveraines des pays» (Profiler), certains ont une vision plus critique du mécanisme. «L'index nourrit l'inflation C'est un cercle vicieux qui tue la compétitivité du Luxembourg», écrit Max. Et si l’indexation n’était pas juste? «Des gens n'ont toujours pas compris que l'indexation des salaires profite aux plus gros salaires. Vos salaires augmenteront de 50 à 100€ / mois, tandis que d'autres toucheront 1 000 à 2 500€ de plus par mois», écrit Veritas. Alors pour compenser cette «inégalité», Crazy Dog propose «une somme unique pour tous».
(MC/L'essentiel Online)
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