Ce départ lui permet de faire un pas vers sa candidature à la présidentielle, ce qui pourrait compliquer la donne pour Nicolas Sarkozy. «Le parti radical a proposé d'organiser l'aile sociale, humaniste de la majorité», a expliqué M. Borloo, lors de l'émission "A vous de juger" de France 2.
Rama Yade suit le mouvement L'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade a indiqué vendredi qu'elle quittait l'UMP avec Jean-Louis Borloo, soulignant que le président du Parti radical était "prêt et déterminé" pour 2012, où "il ne sera pas là pour faire de la figuration, ni servir de supplétif". "Je suis le chemin emprunté par Jean-Louis, et j'invite d'ailleurs tous ceux qui sont en quête du même chemin d'espérance à le faire. Je fais comme lui, je suis solidaire et déterminée comme lui", a déclaré Mme Yade sur RMC et BFM-TV. "De toutes façons, on n'était plus dans les organes exécutifs de l'UMP. Il n'y avait plus de liens organiques qui nous reliaient", a souligné l'ex-secrétaire d'Etat aux Sports qui a rejoint le parti radical en décembre dernier.«On va organiser cette formation politique avant l'été. Evidemment, c'est à l'extérieur de l'UMP et par voie de conséquence, nous allons, je quitte l'UMP», a déclaré M. Borloo. «Cela sera soumis au congrès du parti radical les 14 et 15 mai», a-t-il ajouté. «On a évidemment vocation à avoir un candidat à la présidentielle», a-t-il affirmé. «Elle sera une alternative au PS et à l'UMP», a-t-il prévenu.
«Je suis prêt» pour 2012
Questionné sur sa candidature, Jean-Louis Borloo a lancé: «Je suis prêt». A l'UMP, Jean-François Copé, n'a pas souhaité réagir. La déléguée générale, Nadine Morano, a prévenu qu'«il ne faudrait pas reconstituer la droite la plus bête du monde, la droite divisée d'avant 2002 (date de fondation de l'UMP) qui nous a menés à des échecs».
Le maire de Nancy André Rossinot a estimé que Jean-Louis Borloo, qui lui a succédé à la tête du Parti radical, est l'homme qui peut mettre la majorité présidentielle «à l'abri d'un 21 avril» (présence du Front national au deuxième tour, ndlr) en 2012, «sans la fragiliser».
(L'essentiel Online/AFP)
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