Scott Pilgrim» n'est ni «Sucker Punch», ni «Kick-Ass», ni «Tron». S'il fallait lui trouver une parenté, ce serait plutôt du côté de «La science des rêves», de Gondry. Mais voilà, Hollywood a voulu en faire un blockbuster, de son budget (60 millions de dollars) à son marketing (grosse présence au Comic-Con et sur le web). Résultat: le film s'est ramassé un four à sa sortie.
Un sort immérité, si on prend «Scott Pilgrim» pour ce qu'il est vraiment: un film indépendant fait par des nerds, pour des nerds, avec des nerds, et truffé de références, d'inventions visuelles euphorisantes et d'humour potache.

Le film raconte comment, pour conquérir la nana aux cheveux fluo dont il est tombé raide dingue, Scott (Michael Cena) doit combattre ses ex dans sept duels dignes de jeux d'arcade. Les bonus du DVD détaillent les multiples clins d'œil à la culture Nintendo et au roman graphique original, mais aussi un tournage déjanté (il a fallu 33 prises à Cena pour jeter un carton par-dessus son épaule et le faire atterrir dans la poubelle placée derrière lui!).
Sur imdb.com, le film jouit d'une note de 7.8/10. Sûr, il n'y a pas que des geeks qui ont voté pour lui.

«Scott Pilgrim» D'Edgar Wright. Avec Michael Cena.
Universal. Déjà disponible.