Avec sa solution brevetée ExSep, Epuramat veut se faire un nom dans le domaine très atypique du prétraitement des eaux usées. La technologie développée par Achim Kopmeier en 2005 a d'ailleurs décroché plusieurs prix prestigieux pour son caractère innovant. Notamment celui de pionnier de la technologie au Forum économique de Davos en 2010, et dernièrement celui de pionnier nouvelle énergie de Bloomberg.

Historiquement, la solution, qui se présente comme une station complète d'épuration modulaire et consommant très peu d'énergie, était destinée au prétraitement des eaux ménagères et industrielles. «Mais sans abandonner ce créneau, nous avons identifié quelques segments très porteurs», indique Bogdan Serban, PDG de la société luxembourgeoise dont les actionnaires principaux se nomment Chaux de Contern et I2BF, un fonds anglais. Parmi ses débouchés, le biogaz et l'industrie pétrolière, «la priorité pour l'avenir».

«Les solutions actuelles pour séparer le pétrole de l'eau lors de l'exploitation des puits sont très onéreuses. La nôtre est entre 20 et 30% moins chère», assure le PDG. Epuramat emploie dix-sept salariés (dont six ingénieurs), compte un bureau de prospection à Los Angeles et a vendu huit installations depuis la commercialisation de l'ExSep en 2009.

Joseph Tripodi