Gagner de l’argent en dénonçant de manière anonyme les infidélités conjugales. Voici ce que propose aux défenseurs des bonnes mœurs le nouveau site «Révèle les cocus». Lancé le 15 avril dernier, il affiche déjà 1239 dénonciations au compteur. Mais au lieu de dénoncer les amants fautifs d'adultères, les internautes sont invités à signaler l'identité des victimes de tromperie ou d’infidélité.

Le site, qui n'a pas tardé à faire parler de lui, permet en effet à tout un chacun possédant la preuve qu’une personne a été trompée, de se faire un peu d’argent sur le dos de la victime. Il lui suffit pour cela de renseigner le profil Facebook ou l’adresse e-mail de cette dernière et des détails sur les circonstances de l’adultère et l’identité de l’amant ou de la maîtresse. Il n’a ensuite plus qu’à attendre que la victime morde à l’hameçon et souhaite en savoir plus sur l’infidélité de son conjoint.

Payer pour obtenir des informations potentiellement erronées

«L'utilisateur alerté par e-mail de la tromperie qu'il subit pourra, moyennant le versement d'une redevance, découvrir l'identité de l'amant/maîtresse ainsi dénoncé par le délateur», explique le site dans ses conditions d’utilisation. Le site ouvre évidemment la voie aux abus et aux fraudes, puisque n’importe quel imposteur peut dénoncer une infidélité entre n’importe quelles personnes. Le site explique à ce propos dans ses conditions d’utilisations que «la réception de l'alerte, ainsi que des circonstances de la tromperie sont entièrement gratuites.

Ces informations complémentaires, si le délateur les fournit, permettront à la personne trompée d'évaluer l'authenticité et la crédibilité de la dénonciation». Si elle le décide, la victime pourra ensuite acheter les informations concernant l'identité de l'amant/maitresse. «Rien ne garantit l'authenticité de cette dernière information et Revelelescocus.com ne peut être tenu responsable de ce contenu», tiennent à préciser les responsables du site. De plus, «en payant, l'internaute accepte la présomption de divulgations erronées».

A-t-on affaire à une nouvelle campagne virale déguisée en site web aux propositions douteuses? Contactés par le site Presse-citron.net, les responsables du site, qui souhaitent restés anonymes, assurent pourtant que «ce n’est pas un coup marketing».

(L'essentiel Online/man)