Sur le quai de la gare de Luxembourg, les agents des CFL se croisent au changement de service. Ils plaisantent, ils échangent comme si de rien n'était. Pourtant, cette semaine, deux contrôleurs ont été agressés et sont depuis en arrêt de travail.

«C'est vrai que face à cette situation, on a comme un sentiment d'impuissance. Même en étant deux contrôleurs dans un train, on peut être agressés», témoigne cet agent des CFL sous couvert d'anonymat. «Cela fait deux ans que je suis contrôleur. J'ai noté une augmentation des agressions verbales, elles sont quasi quotidiennes. On a la possibilité de les signaler à la police, mais il y en a tellement...», regrette cet autre agent des Chemins de fer luxembourgeois.

Pour y faire face, les contrôleurs suivent d'ailleurs des cours de psychologie avant de prendre du service pour la première fois dans les rames.

Patrick Théry